Ne cédons rien sur l’exigence de l’évaluation de la qualité !

La proposition de loi « portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir en France », dont l’examen est en cours, contredit avec son article 12 l’objectif de renforcement de la qualité d’accompagnement des personnes en situation de handicap pourtant posé en objectif lors de la dernière Conférence Nationale du Handicap.

L’Adapei de Loire-Atlantique soutient l’Unapei avec de nombreux acteurs du secteur du handicap et du grand âge qui exigent le retrait cet article et la publication immédiate d’un décret d’équivalence entre évaluation et certification, attendu depuis trop longtemps déjà.
La dernière Conférence Nationale du Handicap a fait du renforcement de la qualité un de ses objectifs qui sera aussi décliné dans le cadre d’un engagement spécifique de la prochaine stratégie nationale TND, dont les annonces sont pour bientôt. Aussi, les associations du secteur du soutien à l’autonomie (personnes handicapées et personnes âgées) s’alarment des informations actuellement disponibles en ligne concernant l’article 12 de la proposition de loi « portant mesures pour bâtir la société du bien-vieillir en France ».
  • Premièrement, cet article 12 prévoit de diluer le lien entre évaluation et recommandations de bonnes pratiques professionnelles prévues dans l’article L. 312-8 du CASF qui ne sont plus l’élément exclusif de la qualité.
  • Deuxièmement, un amendement déposé dans le cadre de cette proposition de loi visant à supprimer l’alinéa de l’article L. 312-8 du CASF rendant possible d’établir par décret des niveaux d’équivalence entre les certifications et le dispositif d’évaluation piloté par la Haute Autorité de Santé. Malgré un avis défavorable de la DGCS sur cet amendement et une mobilisation importante des administrations, envisager cette hypothèse au niveau parlementaire reste une épée de Damoclès au-dessus du peu de garde-fous restants pour assurer le bon respect des recommandations de bonnes pratiques professionnelles.

 

Ces propositions relatives à l’article 12 agissent contre les intérêts des personnes en situation de handicap et apparaissent comme une régression pour les associations de familles. Ces dernières se sont investies pour mettre en œuvre les recommandations de bonnes pratiques professionnelles au travers de certifications pour les personnes présentant un spectre de l’autisme, polyhandicapées, en situation de handicap psychique ou cognitif, ou celles pour les services à la personne. Cet investissement repose notamment sur la possibilité d’une équivalence avec le dispositif d’évaluation piloté par la HAS. Il était nécessaire de proposer un socle commun plus précis que le cahier des charges de l’évaluation externe. Néanmoins, si les associations de famille ont demandé ces certifications c’est aussi pour aller au-delà, parce que le référentiel HAS, plus généraliste ne répond pas aux spécificités de tous les publics de l’action sociale et médico-sociale.

La certification contribue à valoriser davantage le travail des professionnels, leur qualité de vie au travail dans l’exercice de leur mission et à mieux reconnaitre leur valeur en leur donnant les moyens de répondre aux attentes et besoins des personnes. En soutenant cette certification, nous défendons des services professionnels plus adaptés et respectueux des droits des personnes. C’est un outil concret d’exigence pour une vie de qualité des personnes concernées, ce qui renforce la confiance des familles, tout en contribuant à une société plus équitable et inclusive.

Pour y parvenir, les associations ont travaillé en faveur de certifications avec une méthodologie d’audit, associant les personnes ou les proches aidants. Il s’agissait également d’avoir un référentiel de certification lié aux spécificités de certains publics et intégrant tous les aspects du référentiel réglementaire du dispositif de la HAS.

Le régime des équivalences permet d’articuler les deux démarches, d’éviter les redondances et d’optimiser à la fois les coûts et les temps humains consacrés pour garantir cette qualité.

Depuis 2019, nous avons interpellé les administrations concernées sur cette demande d’équivalence. La DGCS, qui est en charge d’instruire ce type de demande, nous a laissés sans réponse. Heureusement, certaines associations gestionnaires et les Agences Régionales de Santé (ARS) n’ont pas attendu l’Etat pour se saisir de cet enjeu et investir massivement dans les démarches de certification comme Cap’Handéo. Afin de garantir le soutien de l’Etat dans ces démarches, nous demandons le retrait de cet article 12 et la publication expresse d’un décret d’équivalence entre évaluation et certification que nous attendons depuis longtemps.

Pour retrouver les signataires et le communiqué de presse : 

CP – Ne cédons rien sur l exigence de l evaluation de la qualité – 27 juin 23

#PasSiDouceFrance ! Les droits des personnes en situation de handicap et de leurs familles sont bafoués par l’État français

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La violation des droits des personnes en situation de handicap et de leurs familles par la France est établie. Le Conseil de lEurope vient de le dénoncer : manque daccompagnement et pénurie de services de soutien, injustices socio-économiques, difficulté d’accès au logement, à la santé, mais aussi refus de scolarisationLa liberté et la dignité des personnes en situation de handicap sont entravées, leurs droits bafoués. Avec nous, exigez des actes immédiats ! 

 

En 2018, l’Unapei, APF France handicap, l’Unafam et la FNATH via le soutien du Forum européen des personnes handicapées et dInclusion Europe déposaient une réclamation collective auprès du Comité des droits sociaux du Conseil de lEurope. Ce dernier vient de rendre sa décision : la violation des droits des personnes en situation de handicap par l’Etat français est établie. 

 

Manque daccompagnement et pénurie de services de soutien, injustices socio-économiques, difficulté d’accès au logement, à la santé, mais aussi refus de scolarisationLa liberté et la dignité des personnes en situation de handicap sont entravées, leurs droits bafoués. Cest aujourdhui le Conseil de lEurope qui laffirme. 

Les associations le dénoncent sans cesse depuis des décennies. Aujourdhui le Conseil de lEurope le confirme. L’État Français ne respecte pas ses obligations envers ses citoyens en situation de handicap et envers leurs familles. 

Cette décision européenne ne peut pas être un énième rapport oublié sur la politique du handicap!Notre pays doit enfin réformer sa politique du handicapet prendre des mesures concrète immédiates. 

Les injustices que vivent les personnes en situation de handicap et leurs familles au quotidien sont intolérables. Aidez-nous à obtenir enfin des réponses. 

 

Pour agir, relayez notre campagne sur les réseaux sociaux. Rendez-vous sur nos pages et partagez nos post massivement. 

 

Pour lire l’intégralité des réclamations en cliquant sur la phrase suivante 👉# PAS SI DOUCE FRANCE ! Les droits des personnes en situation de handicap et de leurs familles sont bafoués par l’État français – Unapei 

 

Les associations ont dénoncé. Aujourdhui, elles réclament des évolutions rapides et concrètes dans 6 domaines clés dans les lesquels il est important d’évoluer rapidement :  

  • L’accompagnement,  
  • Les ressources et les compensations, 
  • L’accessibilité,  
  • La santé, 
  • L’éducation, 
  • La protection sociale. 

 

Pour que les personnes en situation de handicap puissent vivre dignement, quel que soit leur handicap et leur situation socio-économique, lUnapei, APF France handicap, l’Unafam et la FNATH exigent que les recommandations du Conseil de lEurope soient traduites sans délai en politiques publiques cohérentes, coordonnées, chiffrées. C’est une première condition pour que les droits des personnes en situation de handicap soient respectés. 

  

Les associations porteurses de la réclamation :  

 

Unapei : (Union Nationale des Associations de Parents d'Enfants Inadaptés) principal mouvement associatif français œuvrant pour l’accompagnement, la représentation et la défense des intérêts et droits des personnes en situation de handicap : déficience intellectuelle, autisme, handicap psychique et polyhandicap ; et de leurs familles. L'Adapei de Loire-Atlantique est membre du réseau Unapei. 👉 https://www.unapei.org/ 

 

Unafam : Union nationale de familles et amis de personnes malades et/ou handicapées psychiques 👉 https://www.unafam.org/ 

 
APF France Handicap : Anciennement Association des Paralysés de France, APF France Handicap, l’une des associations les plus importantes. 👉 https://www.apf-francehandicap.org/ 

FNATH : Association qui défend et accompagne les personnes accidentées de la vie, pour faciliter leur accès aux droits dans le domaine des accidents du travail, des maladies professionnelles, mais aussi de toute maladie et handicap.👉 https://www.fnath.org/